L’hypnose, une sorte de rêve éveillé.
Nous avons tous la capacité de rêver même si nous ne nous souvenons pas toujours de nos rêves.
Notre sommeil ne se fait pas d’une seule tranche linéaire, mais en plusieurs qui se différencient par des ondes cérébrales spécifiques mesurables.
Les rêves se produisent principalement dans une zone appelée sommeil paradoxal. Dans une nuit, cette zone est traversée plusieurs fois.
Nos rêves nous influencent directement et indirectement chaque jour même s’ils ne sont pas accessibles à notre mémoire, ou même si nous ne les comprenons pas.
Le rêve est une sorte de langage que notre inconscient nous transmet ou utilise dans différents objectifs ; assimilation par note psychique d’événements vécus, blessures affectives, digestion d’émotions, archivages d’expériences, restructuration cognitive, message important de l’inconscient. C’est comme un code informatique qui s’engramme à l’intérieur de nous dans la partie profonde de notre esprit.
Ce codage-langage de l’inconscient peut nous paraître mystérieux, confus, banal, ou même absurde parfois à la lecture de notre cerveau conscient.
En effet, ces deux parties de cerveau ne possèdent pas le même langage, les informations perçues et envoyées de part et d’autre ne leur sont pas accessibles directement.
Le cerveau conscient raisonne, procède par logique, utilise le langage, la langue, la rationalité, les mathématiques et la grammaire.
Le cerveau inconscient, lui, utilise l’imaginaire sur tous les canaux sensoriels en en privilégiant majoritairement deux, la plupart du temps.
L’inconscient utilise le langage symbolique, les métaphores, et les émotions. Il régule tout notre corps, nos fonctionnements automatiques et notre mémoire.
On comprend bien, dès lors, que ces deux cerveaux ne peuvent pas se comprendre et ont de la difficulté à communiquer ensemble. Pire la plupart des gens pensent comprendre les messages délivrés par leur inconscient en raisonnant, en cherchant des liens et de la logique alors que cela n’appartient qu’à la partie consciente et en aucun cas à la partie inconsciente.
Pendant notre sommeil, quand nous rêvons, même si le rêve est des plus oniriques nous ne doutons pas de sa vérité, de sa réalité. Ce n’est qu’une fois éveillé et peut-être en comparaison avec ce monde connu retrouvé, que tout ce qui était hors de ce cadre devient abstrait.
Nos rêves ont un impact direct, réel et mesurable sur notre corps, les pulsations cardiaques varient, le corps se réchauffe ou se refroidit, nous traversons des émotions qui peuvent transparaitre de manière subtile ou évidente.
Pourtant, tout se passe sur un plan purement mental. Quand vous rêvez que vous courrez, votre corps ne dépense pas d’énergie et pourtant votre respiration s’est modifiée, votre cœur a accéléré, vous pouvez même vous mettre à transpirer et brûler des calories. Vous obtenez des modifications biologiques et comportementales. Pourtant ce n’est que de l’imaginaire.
L’on comprend alors le pouvoir extrêmement puissant de l’imagination.
Prendre le contrôle de votre imaginaire, c’est prendre le contrôle de votre inconscient et de tout ce qu’il gère.
« Lorsque la volonté est confrontée à l’imagination, c’est toujours l’imagination qui l’emporte, sans aucune exception. » « Émile Coué »
Nous ne rêvons pas que quand nous dormons. Quand vous êtes perdu dans vos pensées, en dehors de l’action que vous étiez en train de faire, que ce soit en train de lire un livre, de regarder la télé, de faire la vaisselle, même de conduire parfois, vous rêvez les yeux ouverts.
Nous sommes comme déconnectés, nous disons en hypnose dissociée, de l’action présente.
Vous êtes sans vous en rendre compte parfois même, absorbé dans votre imaginaire, encodé de modalités sensorielles, hors de la réalité physique directe. Absorbé dans cette autre réalité qui peut être aussi physique. Nous y ressentons ce qu’il y a à ressentir, bien souvent à la fois à l’intérieur du corps (senesthésie) et à la fois au touché physique (kinesthésique).
L’activité vibratoire de notre cerveau se modifie alors et nous rejoignons le niveau paradoxal, mais de manière éveillée. Ce niveau d’activité vibratoire est nommé « onde Alpha ». Cette onde alpha qui caractérise une zone spécifique de notre activité cérébrale est commune à l’état de veille et de sommeil.
L’hypnose vient du Dieu grec du sommeil. C’est le dieu qui a la capacité d’endormir les dieux et les hommes. Il ne dort pas, lui, mais se situe juste entre les deux états. C’est l’état même dans lequel nous sommes en hypnose.
L’état paradoxal se caractérise par le fait de ne plus être tout à fait endormis et pas encore éveillés. C’est un état appelé aussi état hypnagogique où nous pouvons soit sortir du sommeil soit le poursuivre et redescendre dans ses profondeurs.
À quoi rêvez-vous lors de vos auto-hypnose automatiques ?
L’auto-hypnose est la façon de rentrer dans cet état appeler aussi « état de transe », par soi-même, sans besoin d’aucun support extérieur.
Le préfixe transe exprimant le fait d’être entre deux états, il caractérise aussi très bien ce qu’est l’hypnose, état entre veille et sommeil.
Le problème est qu’en ignorant cet état de rêverie vous vous coupez de son potentiel bénéfique. Vous êtes juste passivement dans cet état à subir les aléas de votre inconscient. Et même la plupart du temps vous ressassez vos problèmes, difficultés, anticipation, ou passé négatif. Ce qui renforce cette négativité en vous. Vous bouffant de l’énergie, des solutions, des perspectives positives.
L’auto-hypnose dirigée permet de prendre le contrôle de son imaginaire et de diriger ses rêves en bénéficiant de leurs pouvoir et impact créateur dans des objectifs prédéfinis et précis.
Nous pouvons ainsi, nous transformer en profondeur en modifiant des programmes automatiques installés en nous depuis certaines expériences, notre enfance, ou des apprentissages. Des programmes devenus inutiles ou obsolètes.
Nous transformons ainsi notre réalité, notre environnement, nos comportements, savoir-faire et croyances. Nous pouvons avoir une action directe sur nos émotions, et même les choisir.
Dans cet état d’hypnose, la partie consciente n’est pas déconnectée, elle reste présente, mais simplement comme un simple observateur de la machinerie inconsciente.
Elle assiste passivement à la mise en place des nouveaux schémas qui prennent réalité dans l’imaginaire du rêveur.
« Cet état modifié de la conscience (EMC) ou état élargit de la conscience (EEC) permet une plus grande suggestibilité propice à l’intégration de changements physiques, psychiques, intellectuels, sociaux, professionnels, comportementaux et même neurobiologiques. » Dany Dan Debeix.
L’hypnose utilise le langage de l’inconscient pour lui parler directement et agir à son niveau.